Une histoire de cueillettes

 
La France est riche de paysages et de diversité botanique.
Le Bugey tout particulièrement.
De mars à décembre, des premières pousses d’ail des ours aux gelées
qui adoucissent cynorhodons et prunelles, les cueillettes sont autant
de rendez-vous avec une plante, une fleur, une graine, un fruit, une baie,
et pour moi un parfum, une saveur.

J’élargis parfois mon rayon d’action aux Savoie
et aux magnifiques paysages d’Auvergne.
Et je n’oublie pas ma garrigue natale et ses parfums si évocateurs.

Pour compléter le tout, j’ai installé à Chavornay un petit verger 
permettant de compléter la gamme avec des fruits plus classiques.

Quelques exemples de cueillettes au fil des saisons ...

Ail des ours sauvage, pour le pesto frais

Ail des ours

Toute la plante est odorante. J'utilise les feuilles fraîches pour confectionner un pesto avec de l'huile d'olive et des amandes. Semi conserve, un an au réfrigérateur. 
S'utilise tel quel à l'apéritif sur des toasts, ou sur des légumes, une pièce de bœuf, ou avec des pâtes en l'ayant préalablement étendu d'eau de cuisson. Ne pas cuire, ce serait dommage.

Fleurs de Coucou, pour les confits, confitures et sirops

Coucou (Primevère officinale)

Un des grands bonheurs des premières douceurs d'avril. Faites l'expérience. Cueillez en un bouquet et plongez-y le nez. Détachez une fleur et suçotez la par la base. Voilà, le parfum délicat du coucou est dans votre bibliothèque olfactive intime. Vous le retrouverez intact dans mon confit de fleurs de coucou.

Poire sauvage, pour les confitures et sorbets

Poire sauvage

Aux journées les plus chaudes de cette fin d'été, j'ai rendez-vous avec ces toutes petites poires. Précision, elles sont immangeables telles quelles ; dures, âpres, peu juteuses, on se demande bien pourquoi on s'y arrête ... Et pourtant, un indice nous demande de poursuivre, le parfum. Subtil et puissant à la fois. Pour le révéler, il suffit de les cuire, et de bien les travailler. 
On associe souvent poire et vanille. Surprise, on a l'impression que cette dernière est déjà présente dans ce petit fruit sauvage.

Églantine sauvage, pour les confitures et sorbets

Églantine

Ou cynorhodon, ou même gratte-cul. 
C'est le fruit de l'églantier, le rosier sauvage. 
Faites l'expérience. Attendez les premiers froids et baladez-vous en prenant de la hauteur, vous allez en croiser c'est sûr. Prenez un fruit bien blet entre deux doigts, pressez doucement et goutez sans crainte le trait de pulpe qui s'en échappe. 
Le goût, la couleur, l'équilibre sucré/acide, la texture d'une extrême finesse. Un sommet pour finir l'année. Un sommet qui se mérite.